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Né à Lille le 22 novembre 1890, Charles de Gaulle est formé à l’École militaire de Saint-Cyr puis entame en 1912 une carrière d’officier dans l’infanterie de l’armée de terre.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est plusieurs fois blessé, puis fait prisonnier par les Allemands en mars 1916. Durant ses trente-deux mois de captivité en Allemagne, il tente à cinq reprises de s’évader.
Libéré après l’armistice de 1918, il est détaché à sa demande auprès de l'Armée polonaise autonome en 1919 et occupe de 1919 à 1921 les fonctions d’instructeur à l’École d’infanterie polonaise. De retour en France, il épouse Yvonne Vendroux en avril 1921. Le 28 décembre suivant naît leur fils Philippe, futur amiral (1921-2024), suivi par deux sœurs, Élisabeth (1924-2013) et Anne (1928-1948).
Admis à l’École de Guerre en 1922, Charles de Gaulle entre en 1925 à l’état-major particulier de Philippe Pétain, alors vice-président du Conseil supérieur de la Guerre. Il devient alors la plume du maréchal de France : chargé de rédiger en son nom un livre sur le soldat à travers les âges, il mène à cet effet deux années de recherches ; mais il se brouille avec Pétain, qui considère que le travail accompli lui appartient tout en tardant à en publier le résultat.
De Gaulle obtient le grade de commandant en 1927, puis de lieutenant-colonel en 1933. Affecté au secrétariat général du Conseil supérieur de la Défense nationale entre 1931 et 1937, il est également chargé de cours au Centre des hautes études militaires en 1936. Les différents ouvrages qu’il publie au cours de l’entre-deux-guerres (La Discorde chez l'ennemi, 1924 ;Le Fil de l’épée,1932 ;Vers l’armée de métier, 1934 ;La France et son armée, 1938, qui reprend le travail de synthèse effectué pour Pétain) le posent en théoricien militaire, convaincu du rôle primordial de l’arme blindée dans les guerres futures.
Colonel, il commande le 507e régiment de chars de combat à Metz lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. À la tête de la 4e division cuirassée, il remporte quelques combats alors même que la bataille de France tourne à la débâcle, et est nommé général de brigade à titre temporaire le 25 mai 1940.
Le 6 juin suivant, il est appelé par le président du Conseil Paul Reynaud à rejoindre son gouvernement en tant que sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale, chargé de coordonner l’action militaire de la France et du Royaume-Uni pour la poursuite du combat contre l’Allemagne. Farouchement opposé à la demande d’armistice du maréchal Pétain, il lance l’Appel du 18 juin 1940 depuis Londres et devient, avec l’appui du Premier ministre britannique Winston Churchill, le chef des Français libres qui poursuivent le combat contre les forces de l’Axe. Président du Conseil de défense de l’Empire (11 juillet 1940-24 septembre 1941), puis du Comité national français (24 septembre 1941-3 juin 1943), il co-préside avec le général Giraud le Comité français de libération nationale (3 juin 1943-3 juin 1944), à Alger, puis écarte son rival et prend le 3 juin 1944 le titre de président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
Il regagne la France métropolitaine après le débarquement allié et s’installe à Paris lors de sa libération en août suivant. Il dirige le gouvernement français et est chef de l’Étatde factojusqu’à sa démission, le 20 janvier 1946.
Il crée l’année suivante un mouvement politique, le Rassemblement du peuple français, mis en sommeil en 1955. La "traversée du désert" qui s’ensuit s’achève le 1er juin 1958 lorsque, appelé par le président de la République René Coty du fait de la crise algérienne, il préside le dernier gouvernement de la IVe République, tout en détenant le portefeuille de la Défense nationale. Père de la Ve République dont la Constitution est présentée aux Français en septembre 1958 puis adoptée par référendum, il est élu président de la République en janvier 1959, puis réélu au suffrage universel direct en décembre 1965.
Ayant engagé son mandat sur un référendum au sujet de la réforme du Sénat et de la régionalisation, il démissionne après la victoire du « non » le 28 avril 1969. Retiré dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises, il y meurt le 9 novembre 1970. Il laisse desMémoires de guerre(trois tomes parus en 1954, 1956 et 1959) et desMémoires d’espoirrestés inachevés (deux tomes parus en 1970 et 1971).
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Lieu de naissance
Lieu de gouvernement de la France libre
Lieu de décès
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