Orléans, Hélène de Mecklembourg-Schwerin (1814-1858 ; duchesse d’)

Hélène Louise Élisabeth de Mecklembourg-Schwerin est née le 24 janvier 1814 à Ludwigslust. Elle est la fille du prince héréditaire Frédéric-Louis de Mecklembourg-Schwerin et de sa deuxième épouse, Caroline de Saxe-Weimar-Eisenach. Elle a un frère Albert, né en 1812, et un autre, Magnus, qui meurt peu après sa naissance. Elle est orpheline de mère dès 1816 et confiée alors à une gouvernante genevoise, Nancy Salomon. En 1819, c’est au tour de son père de mourir. Les soins de son éducation sont suivis par l’ancienne dame d’honneur de sa mère, Mlle de Tann, puis par la troisième femme de son père, la princesse Augusta de Hesse-Hombourg. En 1825, un instituteur nommé Rennecke est chargé de l’éducation de la princesse Hélène et coordonne les autres professeurs. Elle développe un goût prononcé pour les sciences.

Le 30 mai 1837, elle épouse au château de Fontainebleau le duc Ferdinand-Philippe d’Orléans, fils aîné et héritier du roi Louis-Philippe. Ce mariage n’étant pas du goût de sa famille, c’est la grande-duchesse Augusta qui mène les négociations avec le ministre de France à Berlin. La cérémonie de mariage eu lieu à la fois devant l’évêque de Meaux et le pasteur Cuvier, la nouvelle duchesse d’Orléans étant protestante. Un premier fils, Philippe, comte de Paris, naît en 1838 puis un second, Robert, duc de Chartres, en 1840. En 1842, le duc d'Orléans meurt accidentellement.

La Révolution de février 1848 entraîne l’abdication de Louis-Philippe en faveur de son petit-fils, le comte de Paris. La duchesse tente alors de faire reconnaître les droits de son fils en se présentant devant l’Assemblée, accompagnée de son beau-frère, le duc de Nemours désigné comme régent par Louis-Philippe et prêt à y renoncer à son profit. C’est un échec et la République est proclamée. La duchesse d’Orléans s’exile avec ses enfants à Eisenach, dans sa famille, plutôt que de suivre la famille royale en Angleterre. Jusqu’à sa mort en 1858, elle bataille pour que la légitimité de son fils à prétendre au trône de France soit reconnue. Elle refuse obstinément les tentatives de rapprochement avec la branche aînée des Bourbons, et le comte de Chambord, souhaitées et menées par ses beaux-frères.

Consciente de l’âge avancé de la reine Marie-Amélie, elle entreprend un voyage en Angleterre pour lui rendre visite et s’installe à Richmond. Elle y meurt le 17 mai 1858 d’une grippe contractée au chevet de son fils cadet, le duc de Chartres.