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Le groupe d’histoire religieuse de La Bussière est l’une des cinq entités composant la section française de la Commission internationale d'Histoire et d'études du christianisme (CIHEC), elle-même rattachée au Congrès international des Sciences historiques (CISH).
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La seconde moitié de la décennie 1950 et les années 1960 représentent en France une période de renouvellement notable de la production historiographique et de la structuration institutionnelle de la recherche en histoire religieuse. Marquée par l’essor de la sociologie religieuse, l’histoire institutionnelle classique est reléguée au second plan au profit d’une histoire du peuple et d’une étude des pratiques. Parallèlement, l’histoire religieuse prend son autonomie par rapport aux institutions ecclésiales, même si la génération des historiens du religieux qui émerge alors est encore marquée par une culture religieuse familiale.
En 1958, Jean Chélini, alors déjà engagé dans un projet d'Atlas du Christianismeaux éditions du Cerf, Bernard Comte, Jean-Louis Monneron, Marc Venard (1929-2014) et Charles-Marie Bourel de La Roncière se retrouvent chez ce dernier à Florence. À l’issue de cette réunion fondatrice, ces cinq historiens laïcs forment un groupe appelé plus tard de La Bussière, en raison d’un des lieux où est tenue leur réunion annuelle : l’abbaye éponyme située dans la commune de La Bussière-sur-Ouche, dans le département de la Côte-d’Or.
En 1962, les objectifs du groupe sont définis dans son bulletin de liaison : « donner à l’histoire des chrétiens, du peuple chrétien en France, une impulsion nouvelle, c’est-à-dire effectuer nous-mêmes ou faire entreprendre par d’autres des recherches qui établiront d’une manière aussi rigoureuse que faire se pourra ce que furent au cours des âges lesmores christianorum, pratique, sentiment religieux, expression de ces sentiments, croyances (à tous les niveaux de la superstition au système idéologique élaboré), étude sociologique des pratiquants, du clergé... On pourrait dire qu’il s'agit d'appliquer aux faits chrétiens en France le principe et les exigences formulées par l’équipe desAnnalesà la grande époque. Au fond, il faudrait que dans une trentaine années, l’histoire religieuse française porte la marque de notre passage et que les professeurs et les chercheurs disposent pour enseigner cette histoire d'un ensemble aussi cohérent de travaux, qu’en tout cas ils ne se heurtent plus la série de points interrogations ou de réponses vagues qu'ils trouvent actuellement ».
Composé initialement en 1964 d’enseignants du secondaire, d’assistants de l’université ou d’assistants de recherche au CNRS, le groupe s’ouvre à des professeurs de grands séminaires et à des clercs. Soucieux de transformer l’histoire religieuse de l’intérieur, l’action de ce groupe est caractérisée par l’organisation d'une rencontre annuelle, au cours de laquelles un thème unique est traité. Tenues depuis 1988 à la maison du sanctuaire de Notre-Dame de Mont-Roland, cette rencontre a lieu à partir de 2014 à Châtel-de-Joux, dans le Jura. Le choix du thème traduit les orientations historiographiques des réflexions du groupe et reflète plus généralement les évolutions de la société : par exemple, après 1968, La femme dans les église (1973). L’action du groupe est également marquée par le choix de respecter l’engagement personnel de chacun et de ne pas publier collectivement. Si, dès 1966, certains membres du groupe deviennent à titre individuel des contributeurs de laRevue d’histoire de l’Église de France, ce n’est qu’en 1983 qu’une publication signée collectivement et faisant officiellement mention du groupe paraît :Pratiques de la confession, aux éditions du Cerf.
Cette entorse aux intentions originelles peut être lue comme l’évolution de la composition du groupe. À une première génération inspirée par les travaux de Gabriel Le Bras (1891-1970), dont certains membres occupent des postes dans l’Université, succède une deuxième génération, incarnée notamment par Claude Langlois, plus sensible aux idées de mai 1968 et plus marquée par l’influence de Michel Jean Emmanuel de La Barge de Certeau (1925-1986). Cette évolution est également visible dans les mentalités : à l’appartenance confessionnelle succède l’inter-confessionnalité du groupe puis son a-confessionnalité. Cette évolution est mêmement visible dans la démarche historiographique du groupe : partie de la sociologie religieuse, elle aborde ensuite l'histoire de mentalités, pour finalement, par le biais de l'histoire des croyances, s'orienter vers l'anthropologie.
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