André, abbé (17..-18..)

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Abbé de La Marre (fr)
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Abbé Delamarre (fr)
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L’abbé André ou de La Marre est un agent au service du roi Louis XVIII pendant l'émigration. On a peu de renseignements sur ses origines et dans quelles circonstances il a été amené à travailler pour Louis XVIII. Prêtre originaire de Savoie, il effectue à partir de la fin de 1796 et pendant six ans, des missions difficiles pour porter les ordres du roi entre Blankenbourg ou Mittau, où réside Louis XVIII, et les différents lieux en Europe où le roi est susceptible de compter des partisans, notamment à Londres ou à Paris. Pour échapper à la police, il se fait appeler aussi abbé de Bellecombe, abbé de Falike ou David Pachoud, négociant à Lausanne. Il conseille, pour reconquérir le pouvoir monarchique, de préférer les moyens de propagande et de persuasion plutôt que les complots et les soulèvements insurrectionnels contre le pouvoir en place en France.

L'abbé de La Marre, après rencontré Louis XVIII fin 1796 à Blankenbourg, est envoyé en avril 1797 en France avec pour mission de mette fin aux brouilles et dissensions entre les royalistes, de créer un « Conseil royal » chargé de soutenir l'action de Louis XVIII et d'approcher les membres du gouvernement suceptibles de se détourner de la Révolution et de se mettre au service de Louis XVIII. A cette fin il est porteur d'un règlement en 43 articles rédigé par le roi à l'intention de ses agents, contenant des instructions minutieuses quant à leurs actes et leur langage ; il est également muni de pouvoirs pour engager en sous-main des négociations avec les membres du gouvernement. Parallèlement il pose sa cadidature en Savoie aux élections de 1797 pour le renouvellement d'un tiers du Conseil des Cinq-Cents. S'il n'est pas élu, il ouvre néanmoins la voie à l'élection de royalistes en France afin de préparer la population à une restauration monarchique. Pour tenter de gagner les élections de 1798, il s'appuie sur une société de propagande royaliste appelée Institut philanthropique qui dispose d'un comité dans tous les chefs-lieux de départements, des sous-comités dans les localités importantes et d'un comité central résidant à Paris. Le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), où sont arrêtés les députés royalistes, met fin aux ambitions de l'abbé de La Marre de reconquête du royaume par les urnes. Il conseille alors à Louis XVIII de s'appuyer sur les ecclésiastiques et de soutenir des missions religieuses. Au début de 1798 il est chargé par le roi, qui tente de se rallier l'armée, de faire une approche auprès de Bonaparte, et de négocier une aide financière auprès du gouvernement anglais. Cette mission, retardée par le départ de Bonaparte en Égypte, est à nouveau à l'ordre du jour en 1800. L'abbé de La Marre a pour instructions de se rapprocher de Berthier ou de Joséphine pour entrer en pourparlers avec Bonaparte. Mais l'action de l'abbé de La Marre est entravée par les royalistes eux-mêmes, comme c’est le cas lors d’une mission confidentielle pour rencontrer les ministres anglais, que Monsieur, le comte d’Artois, parvient à faire échouer. Suite à cet échec, il est envoyé en Suisse pour quémander des subsides. En février 1801, l'abbé de La Marre accompagne le comte d'Avaray, conseiller de Louis XVIII, en Russie, dans une mission, infructueuse, auprès du tsar Paul Ier. Régulièrement attaqué et décrié par l’entourage de Louis XVIII, surtout entre 1803 et 1806, il quitte ses fonctions. Il obtient de Louis XVIII une pension de 15.000 livres en 1814 en remerciement de ses services.

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