Despoisse, Claude (1922-2014)

Claude Despoisse est né le 17 octobre 1922 à Paris. De 1940 à 1942, il est élève à l’École technique de photographie et cinématographie dans le cinquième arrondissement. En mars 1943, n’étant plus étudiant, il est désigné pour partir au Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Arrivé à Munich le 28 mars 1943, il travaille comme laborantin à l’usine Otto Perutz, spécialisée dans la fabrication de produits chimiques pour la photographie. Le 2 octobre 1943, un bombardement allié détruit l’usine Otto Perutz et le 7 octobre 1943, Claude Despoisse est rapatrié en France pour travailler à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) à l’usine Bauchet, qui fabrique du papier photographique.

Le 1er juin 1944, par l’intermédiaire de Pierre Alviset (1924-1944), étudiant engagé dans la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC), il rejoint le maquis du secteur nord de Seine-et-Oise mis sur pied par le mouvement Défense de la France. Membre d’un corps-franc de protection, Claude Despoisse est ensuite affecté au corps-franc du groupe BOA (Bureau des opérations aériennes) dirigé par Daniel Anargyros. Il est ainsi formé aux techniques de parachutage (repérage de nouveaux terrains, écoute de messages à la BBC) mais les parachutages n’ont pas lieu en raison de l’avance alliée. À la tête de son corps franc, il participe à des attaques de véhicules allemands et, le 25 août 1944, à des opérations de nettoyage, faisant ainsi 27 prisonniers allemands.

En février 1944, il s’engage pour la durée de la guerre. Versé dans la 1re Armée française (5e régiment d’Infanterie), il est nommé sergent en octobre 1944 et participe à la campagne des Vosges du 7 janvier au 15 février 1945. Ayant franchi la frontière au niveau de Kehl, son unité participe à l’occupation de l’Allemagne à partir du 29 mai 1945. Démobilisé le 20 décembre 1945, il rentre en France le 17 février 1946.

Après la guerre, Claude Despoisse s’établit à Paris (68, boulevard de Port-Royal dans le Ve arrondissement) comme photographe professionnel, spécialiste de la photographie industrielle et d’entreprise. On lui doit notamment de nombreux clichés de chantiers parisiens. Son engagement au sein de Défense de la France et de la JEC le conduit à s’impliquer dans la transmission de la mémoire de Pierre Alviset, fusillé en août 1944 à Domont (Val-d'Oise), notammentvial’association « À la rencontre de Pierre Alviset ».

Claude Despoisse est décédé en 2014.